Le monde de l’éducation du 16 février 2016
Par Aurélie Djavadi, Journaliste au Monde
Dossier spécial BTS, DUT et licences pro. A l’heure où une majorité d’étudiants de DUT envisagent un bac +5, et où les écoles multiplient les passerelles à leur intention, certains établissements restent cependant hors de leur portée. C’est le cas de Centrale Lille, Marseille, Nantes ou Lyon, qui ne participent pas à la banque d’épreuves DUT/BTS montée par une quinzaine d’écoles d’ingénieurs.
Les diplômés des instituts universitaires de technologie (IUT) ne doivent pas renoncer à ces prestigieux horizons. La solution : passer par une classe prépa « adaptation technicien supérieur » ou ATS. Implantées dans les lycées, comme les prépas scientifiques accessibles après le bac, elles permettent à des titulaires de BTS ou de DUT industriels de renforcer leurs connaissances en maths et en physique pour se présenter à une quarantaine d’écoles, dont le réseau Polytech, les Mines ParisTech, Télécom Nancy ou les Mines de Douai.
Investissement personnel
En plus de ce concours sur mesure, ils peuvent aussi tenter des admissions sur titre à bac +2, avec plus de chances de réussite. « Il est dommage que cette filière sélective soit méconnue car elle transforme vraiment l’avenir des étudiants », juge Annie Leuridan, coordinatrice de la classe ATS du lycée Eugène-Livet, à Nantes. Elle cite l’exemple d’un bachelier professionnel, passé par un BTS en productique textile, et qui a rejoint les Arts et Métiers en 2015. Vu son parcours très spécialisé, sans la prépa ATS, il n’aurait pas pu accéder à une école généraliste de ce rang.
Une telle réussite requiert un fort investissement personnel pendant un an. « Le rythme est très soutenu, avec des interrogations écrites et orales chaque semaine. Nous n’accueillons pas seulement des têtes de classe. Mais il faut, dans tous les cas, faire preuve d’une grande motivation », indique Annie Leuridan. Sur 120 dossiers de candidature, son lycée retient 30 à 40 profils, qui « décrochent tous une école, même si certains préfèrent finalement s’inscrire à l’université ». Outre cette trentaine de classes orientées vers l’ingénierie industrielle, il existe treize prépas ATS bio, menant aux écoles d’agronomie ou de vétérinaires.
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Le monde de l’éducation du 16 février 2016